Promenade en ville

"j'avais promis aux petits hommes bien avant que  l’épidémie du coronavirus n’envahisse le monde, une visite à mon pays la Syrie. Les circonstances ne m’ont pas permis de réaliser cette promesse.la situation s’est détériorée dans le pays, plusieurs guerres et catastrophes naturelles on fait de cette promesse un voyage à risques.
Mes « petits hommes’ ont été vraiment déçus et  muets. Pour les consoler, j'ai décidé de les emmener en promenade dans la ville  d’Ivry sur Seine, une banlieue parisienne dont la majorité des habitants sont des immigrés.

Ce projet appartient en partie au street art , où les images montrent des relations amusantes entre les statues de petits hommes et les passants du quartier d'Ivry-sur-Seine. Les textes varient sans lien direct, comprenant des idées personnelles, des dialogues réels et imaginaires, ainsi qu'un poème d'Ibn Zuraïq al-Baghdadi. La plupart des textes évoquent la relation complexe de l'immigrant/exilé avec son lieu d'origine et le nouvel endroit, non seulement d'un point de vue personnel de l'auteur, mais aussi à travers l'incarnation des personnages passant devant les statues des étrangers. Cette incarnation est incitée par des questions telles que : D'où vient cette personne ? Quand est-elle arrivée en France ? A-t-elle choisi l'immigration ? Espère-t-elle retourner dans son pays d'origine ?"

Mohamad OMRAN, Paris, 2024