Exposition
5 au 30 juillet 2010

Vernissage
16 juillet 2010 à 18h
(Diaporama)

20 juillet à 18H00

EUROPIA
15, av. de Ségur
75007 Paris

T. +331 45512607
F. +331 45512632

info@europia.org

Lundi à vendredi :
14h00-19h00

Europia

Khalid Farhan (Galerie)
Série de sculpture

 

&

présente

Jaffar al Oraibi
Série de peintures

Khalid Farhan

Jeune sculpteur bahreïni de renommée internationale, Khalid Farhan incarne une ligne exigeante au sein de la sculpture moderne tant dans ses dimensions modestes que dans son ambition monumentale en lien avec la cité, qu’il humanise et qu’il poétise.

Depuis plusieurs années, l’artiste travaille sur le thème de la sphère.

Khalid Farhan s’est intéressé aux écrits de Freud et a fait de la rencontre entre l’homme et la femme, un des axes importants de son œuvre.

Il privilégie d’une part la  sphère et les lignes courbes, métaphores du féminin et de la fécondité, et d’autre part le totem et les lignes droites, orthogonales, diagonales et brisées, métaphores du masculin.

Nombreuses sont ses sculptures formées du couple de ces deux éléments. La dualité entre la courbe et la droite, entre la femme et l’homme, s’exprime dans un équilibre à la fois improbable et nécessaire.

Avec le temps, le thème de la sphère ne cesse de lui ouvrir des horizons nouveaux et s’impose.  La répétition lui permet d’affirmer son inspiration.

Récemment, Khalid Farhan a inauguré un cycle sur la demie sphère.

La sphère se fragmente et s’ouvre sur le vide. Les rythmes se fractionnent. Les formes éclatent, le noyau central tend à disparaître, l’espace et la lumière circulent librement. L’esprit d’enfance de l’artiste s’anime. Il explore le monde végétal en observant le dynamisme de la nature dans son évolution.

Khalid Farhan développe dans l’espace des formes éclatées en pétales. Les éléments en devenir s’équilibrent dans un mouvement ludique suggérant l'élan d’un envol. Les volumes horizontaux ou obliques s’accrochent en suspension dans un mouvement ascensionnel.

Pour les sculptures de petites dimensions, le sculpteur travaille le métal. Le bronze et le chrome sont ses deux matériaux de prédilection.

Le sculpteur instaure un  dialogue entre le mat et le brillant, entre la ligne droite et la ligne courbe, entre la monochromie et la couleur à travers le large éventail de patines vert-bleu. L’artiste joue sur l’effet de miroir du chrome teinté, orange et rouge résonnent.

Mais il a besoin de se confronter à d’autres  matériaux, comme le bois et le marbre, et à leurs techniques propres dont la diversité sont pour lui promesse d’un renouveau, au même titre que la rencontre avec une personne inconnue. 

Toute sculpture abstraite implique une recherche de beauté et d’esthétique des formes. Le thème de la rencontre justifie l’œuvre sculpté de Khalid Farhan. Une dynamique poétique formelle sous-tend cet oeuvre dans un dépouillement d’une grande simplicité apparente. Grâce à sa poésie, il entraîne le spectateur à retrouver sa dimension imaginaire en le transportant vers des moments non vécus.

Ses sculptures habitent avec une audace singulière l'espace qu'elles recréent autour d'elles. Le sculpteur impose sa vision personnelle d’une création heureuse  et ludique de formes en équilibre.

Annick Chantrel Leluc - Juillet 2010

 

 

 

Jaffar al Oraibi

Au royaume de Bahreïn, le jeune  peintre Jaffar Al Oraibi, dans la solitude de son atelier, cherche et réussit à exprimer plastiquement ses sentiments

Après des études en sciences humaines, le peintre revient à l’émotion, métaphore de l’être humain, sur laquelle il assoie son œuvre.

Pour tous les peintres, le commencement d’un tableau est un saut de nulle part. Jaffar Al Oraibi commence par une touche et ne connaît ni la suite, ni le dessein, ni la destination, ni le développement à venir. Ignorant où il va, où le conduit sa main, où le mène son récit pictural jusqu’au moment où il apprend de lui un rien d’essentiel qui le galvanise, illumine son imagination. Son œuvre devient écriture. Au début ce n’est qu’une sorte de commotion, d’émotion particulière, puis un enthousiasme s’empare de lui au cours de son travail.

La force de son geste rapide conduit l’œil du spectateur, c’est essentiel. L’artiste affectionne les très grands formats. Quand les limites reculent, il profite de toute sa liberté.

Les griffures de la matière, la couleur et les transparences sont réminiscences, émergences, surprises, étonnements. Elles nous font voyants d’un monde invisible mais cependant bien réel. Le réel n’est-il pas ce qu’on n’attendait pas ?  L’ici et maintenant immémoriel avec toute sa charge d’émotions. « L’abstrait ne se démarque jamais totalement du réel . Dans ma recherche plastique et artistique, j’exprime des sentiments, avec toujours un fondement réel ». affirme-t-il.

Les roses, les jaunes, les noirs se croisent, se superposent, s’accumulent, se juxtaposent dans des silhouettes humaines ou animales, dans des tableaux résolument abstraits. «Ce qui compte dans la couleur, dit-il, c’est son emplacement ».

Quand il peint, il lui est impossible de mettre de côté son angoisse de l’habitude. Depuis son séjour en France en 2006, il s’est installé dans une posture face au monde et à la vie dans laquelle il explore tous les possibles, cherchant à débarasser sa peinture des à priori du Beau comme l’harmonie, le propre, un certain académisme.

L’erreur, il la montre parce qu’elle est humaine. Les coulures affirment ce droit à l’erreur. Surtout laisser faire le hasard. Depuis trois ans, il introduit dans ses tableaux, de façon décalée, des icônes telle Marilyn Monroe, pour casser le concept de la Beauté et son train de préjugés.

La peinture à l’huile l’emmène sur plusieurs tableaux à la fois. La lenteur du séchage lui permet  de revenir, de corriger par superpositions et accumulations. Il utilise aussi le fusain et l’acrylique.

« La Beauté est relative, Je veux casser les habitudes et la tradition. La beauté ne se trouverait-elle pas dans l’expression de l’authenticité ? » se demande-t-il .

Pour lui, l’authenticité est avant tout une expression originale, sans l’ombre d’un artifice.Il insiste : « Surtout ne pas copier, ni répéter » ce qui s’est déjà fait.

A la question quel serait son musée imaginaire ? il répond sans hésiter : « Je me tournerais vers l’ancien plutôt que vers l’art contemporain de peur de me faire influencer ».

L’œuvre terminée façonne son regard et le nôtre.

Il ne cherche pas à plaire. Il dérange. Dans une figuration libre, la peinture de Jaffar Al Oraibi, miroir des émotions humaines ne laisse pas indifférent.

De très jeunes artistes du Bahreïn commencent à aller dans le sens de l’artiste, ce qui le confortent  dans sa démarche.

Annick Chantrel Leluc - Juillet 2010

 

 

EXPOSITION
5- 30 juillet 2010

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