Dino Ahmad Ali, artiste d’origine syrienne, né en 1985 et installé en France depuis 2011. En 2008, il remporte le premier prix d’art vidéo au concours des jeunes artistes de la galerie Kozah (Damas, Syrie). Deux ans plus tard, il gagne le prix de meilleure œuvre sur la relation entre l’art islamique traditionnel et le design contemporain (Musée national de Damas, Syrie).
Depuis le début de la révolution syrienne, Dino Ahmad Ali consacre l’essentiel de ses œuvres aux évènements syriens.
Suite à une étude approfondie et expérimentale des formes visuelles et leurs effets sur les visiteurs, l’artiste adopte l’anamorphose comme technique et moyen d’expression artistique.
Liberté d’illusion est une installation artistique et interactive, proposée par Dino Ahmad Ali, transformant l’espace europia en une œuvre participative d’illusion d’optique dont les visiteurs sont invités à vivre une expérience les rendant partie de l’œuvre même.
En flirtant exclusivement avec le noir et le blanc, l’artiste fait varier les chemins des lignes noires afin de produire des mouvements visuels pouvant capter l'attention et évoquer des références sensuelles chez les visiteurs.
À l'occasion de cette installation« Liberté d’illusion », Europia productions, qui est également une maison d’édition transdisciplinaire, édite cet ouvrage qui retracent quelques unes des facettes artistiques de Dino Ahmad Ali.
europia |
Présenter le travail de Dino est une joie, mais également un défi qui comporte de multiples aspects, que la grande qualité et complexité de son oeuvre et de son parcours personnel ne font que mettre en valeur. Envisager cette présentation comme l'expression de mon point de vue personnel fait partie de cette joie et de ce défi, dans la mesure où le travail de Dino reflète ma vision du monde, de l'art et de l'artiste, ainsi que toute ma réflexion sur mes propres racines culturelles et mes aspirations.
La vie de Dino et l'évolution de son travail ne sont pas influencées par une seule aire culturelle, même si celle de la civilisation occidentale, dont on ne saurait nier ou minimiser l'influence, est dominante.
Comme je ne connais pas suffisamment bien les premières oeuvres de Dino, celle de ses années d'études, pour pouvoir en parler, je me limiterai à sa production depuis son installation à Paris.
Car c'est là qu'il commence à explorer de façon systématique les possibilités optiques et émotionnelles du graphisme, les formes géométriques suscitant des émotionspropres à laisser émerger de nouvelles conceptions de l'espace, de la matière et de l'énergie. Il développe une nouvelle abstraction géométrique, dont les variations induisent des images aux effets cinétiques.
Dans ses grillages, Dino ordonne des formes géométriques en noir et blanc ou en couleurs éclatantes, de façon à créer pour le spectateur une impression fluctuante de mouvement.
Bahram Hajou |