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El Habit (Damas, Syrie)
Une exposition de Mohamad al Roumi
17 janvier - 17 février, 2012 |
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Parfois, les bas-fonds d'une ville se trouvent en haut. C'est le cas à Damas, une cité qui n'échappe pas aux lois de la force centrifuge, éjectant les plus pauvres de ses habitants vers la périphérie, les derniers arrivés étant obligés de grimper de plus en plus haut sur le mont Cassioun.
J'ai passé dix ans dans le quartier qui porte le nom El Habit (l'éboulis). ici, les mots sont souvent superflus, les regards suffisent pour que les gens se parlent et se comprennent. C'est sans doute le résultat de la grande diversité de cultures et d'origines des résidents (Kurdes, Tcherkesses, Arabes, immigrés palestiniens…) |
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Tous ont aussi en commun une attitude rebelle à l'égard des autorités avec qui ils entretiennent des relations conflictuelle. Ils ont imposé au pouvoir qui règne à Damas que ce territoire devienne une zone franche dans lequel la police et les fonctionnaires ne font pas la loi.
Ces dix années passées à El Habit ont constitué la période la plus riche de ma vie sur le plan relationnel car il régnait là une chaleur humaine exceptionnelle. |
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