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Ghassan JADID

La presse arabe a largement couvert les expositions de ghassan Jadid. Il a été très agréablement remarqué par des nombreux artistes et critiques d'art arabophones, dont Fateh Al Moudaresse, l'un des plus grands peintres syriens Depuis son enfance Ghassan Jadid dessine, peint. Son trait fin, élégant, ses couleurs raffinées, subtiles ont toujours retenu l'attention.
Cette aptitude en soi considérable, a mûri au fil des ans, au fil des influences assimilées avec lucidité et gratitude (que ce soit Paul Klee, Miro, Alain Dave, Hendred Wasser, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Quant il ''trouve'' une uvre, il s'en empare, l'analyse, la décortique, cohabite avec elle le temps de la ''possession'' et les peintures qui suivent sont comme un acte de reconnaissance de cette complicité découverte.

Tout oeuvre d'art est une exploration. La ville est le domaine de Ghassan Jadid. La ville, sans doute la création humaine la plus complexe, est aussi l'expression spatiale la plus achevée de la complexité des relations humaines. Et tout de suite à ses portes un désert inondable : la mer qui se perd dans la nuit. L'oeuvre de Ghassan Jadid en est l'exploration tendue et jubilatoire.
Rien de pédagogique, rien d'agressif ni de pesant dans cette uvre, parfois seulement une agitation contenue, une inquiétude sourde, pudique. (et l'apparition agitée dans son uvre de ces signes-lézardes ne correspondrait ­elle pas à cet âge actuel où l'on tente de remettre à neuf des villes que l'on pervertit en ''objet en soi ?'')
Il manie les couleurs, les textures, les signes. Les couleurs ont quelque chose à voir avec les profondeurs l'épaisseur, la nuit. Les textures on quelque chose à voir avec les trames, les morphologies de sa propre ville ­et quelle ville mieux que Tartous pouvait produire ce peintre de l'urbanité ? mais ce sont surtout des symboles universels exprimant la ville, et en permanence, l'image d'un cur ­ l'amour-.
Ghassan Jadid voit, sent, il peint, il donne à voir : sa peinture est un don, lumineux, profond.

Iréne Labeyrie, Centre Culturel Français à Damas 1995

Ghassan Jadid makes his paintings far from the noise and city lights which. According to the artist, are mere dwarfs if compared with the attraction of his sea city ­Tartous.
In the opening ceremony of Ghassan Jedid's exhibition. A few days ago in Damascus, journalist Mohammad Hussein met with the artist and discussed with him some questions relating to the artist's artistic activities and his views on certain realities of the plastic arts in Syria. Following is a summary of the interview:
In response to a question about the artist's paintings, which some describe as a return to childhood and nature dissolved into forms and formlessness. Ghassan said that his childhood in his parents' s house near they sea and the hegemony of night and the wan moon together with the attractive nature make his paintings not only a part of his environment but also some visions of man's existence and evolution.
Ghassan added that when he was a student at the fine arts faculty, Damascus University, he shared a house with the Syrian artist Abdullah Murad and used to frequent the ateliers of Fateh Mudarres, Elias Zayyat and others. No doubt, these artists attracted my attention to the importance of education and the need for love and knowledge''. Ghassan said.
After long years of experience in his city and the light of his love for the sea and nature.. Ghassan knew how to go beyond this experience and make his own way which is a journey into intellectual ecstasy and dreams, and into love letters relating to the Tartous sea and the songs of the enchanting nature of this city.
Ghassan jedid said that Tartous was his way to modernism and symbolisation. It is, to him a world of purity, architectural treasures and tall walls.
Ghassan Jedid sits down and starts work when he feels that his mind is warm and bright, his hands unfettered and his senses take him into deeper regions of emotional harvesting.
Ghassan Jedid, who was born in Tartous in 1946, is now one of Syrian's most prominent artists. He obtained his university degree with honour in 1971. He has held more than 30 solo exhibitions in Damascus and other Syrian and Arabic cities. He has also participated in a number of collective exhibitions, in Syria and abroad.

M. Wassouf, Syria time

Exposition du 27 Avril au 25 Juin 2004 - 15, av de Ségur - 75007 Paris, France - Tel +33 1 45 51 26 07